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04-02-2012

Planifier son safari – Le Devoir

Groupe Voyages VP

Publié le 4 février 2012 dans le Devoir – Voyage
Anne Michaud, collaboratrice

Un safari-photo en Afrique, c’est généralement un voyage que l’on ne se paye qu’une seule fois dans une vie. Il faut donc le planifier avec soin, en s’assurant de choisir la formule qui nous convient le mieux. Voici quelques conseils pour vous aider à préparer le vôtre, peu importe le moment où vous vous déciderez  à passer du rêve à la réalité.

1. Déterminez votre budget.

Même si au final, tous les visiteurs vont dans les mêmes parcs et voient à peu près les mêmes animaux, il existe de grandes différences de prix entre les divers types de safaris.

Comme son nom l’indique, un « safari de luxe sur mesure » est conçu selon vos propres besoins et spécifications. Vous pouvez donc y visiter les parcs et réserves de votre choix plutôt que de suivre un programme préétabli. Pour minimiser les pertes de temps et l’inconfort (voir 2.), les déplacements entre les divers parcs et réserves animalières se font généralement en avion, ce qui vous permet en plus d’admirer le paysage du haut des airs. L’hébergement se fait dans des hôtels de luxe, où l’on peut s’attendre à être réellement traité comme des pachas. Bien entendu, le prix est en conséquence des services offerts et il faut compter au minimum 15 000 $ par personne pour un safari d’une durée de 18 à 20 jours.

À l’autre bout du spectre se trouve le « safari à la dure » : les déplacements, même à l’intérieur des parcs, se font généralement dans des camions poids lourds transformés en autobus et les participants couchent sous la tente, dans des campings où les services de base (douches, toilettes etc) sont généralement très limités. Malgré l’absence de confort, il faut tout de même prévoir un minimum de 6 000$ par personne pour un safari de18 à 20 jours.  

À mi-chemin entre les deux, la formule la plus populaire est celle du « safari confort ». Les déplacements se font alors dans des véhicules de type « jeep » ou « land rover » et les hôtels sont très adéquats et parfois même exceptionnellement agréables, sans toutefois verser dans le grand luxe. Certains de ces hôtels sont de type « tented lodge », c’est-à-dire que les chambres sont en fait des tentes, installées de manière permanente ou semi-permanente, équipées de lits, d’armoires ou tablettes pour déposer ses vêtements, d’un éclairage électrique minimal et d’une salle de bain complète. Le coût d’un safari de ce type est d’environ 10 000 $ pour 18 à 20 jours. Toutefois, une mise en garde s’impose : pour demeurer concurrentiels, certains voyagistes excluent de leurs prix les frais d’entrée dans les parcs et les réserves animalières. Comme ces frais s’élèvent à au moins 60 $ par personne par jour, le montant additionnel à débourser peut se monter à près de 1 000 $. Il faut aussi toujours prévoir un montant d’environ 10% du prix total, à verser en pourboires de toutes sortes durant le voyage.  

63.2 Alex et Sylvestre@annemichaud (Large)2. Ne minimisez pas la difficulté des déplacements.

Cent kilomètres sur une route nord américaine ou européenne, c’est l’affaire d’une heure ou moins, alors que cent kilomètres sur une route d’Afrique, ça peut prendre plusieurs heures, sinon toute une journée! Sur ce continent, le mot « route » doit en effet être entendu dans un sens très large et peut très bien désigner le lit d’une rivière à sec, une piste de brousse où l’on risque de s’enfoncer dans la boue jusqu’aux essieux ou un champ de cailloux sur lesquels la jeep rebondit sans relâche. Et pourtant, certains voyagistes n’hésitent pas à prévoir des étapes de plusieurs centaines de kilomètres, pour éviter des frais d’hôtels et/ou pour donner à leurs clients l’impression qu’ils en auront plus pour leur argent. En fait, cette pratique ne tient pas compte du fait que même le voyageur le plus résistant sera vite épuisé et que ce n’est pas parce qu’on visite huit parcs et réserves plutôt que six que l’on verra nécessairement plus d’animaux.

3. Tenez compte de votre résistance à l’inactivité.

Lors d’un safari-photo en Afrique, on passe la majeure partie de son temps à regarder et à photographier des animaux depuis un véhicule automobile, sans pouvoir en descendre. En effet, sauf à certains endroits désignés, il est absolument interdit de mettre pied à terre et encore plus d’aller se dégourdir les jambes. Même autour des hôtels et campements, les déplacements à pied sont très limités : impossible de faire son petit jogging matinal ou une promenade digestive après le souper. Si votre lodge ou campement est au coeur ou en bordure d’une réserve, il est même probable qu’on vous impose une escorte armée pour vous rendre de votre chambre ou de votre tente jusqu’à la salle à manger! Pour des gens qui ont l’habitude de faire du sport sur une base régulière, cette inaction forcée peut devenir très difficile : trois semaines à ce rythme et vous vous sentirez comme un lion en cage!

265.@annemichaud (Large)4. Tenez compte du cycle de migration des animaux.

Alors qu’on peut, par exemple, se rendre à Paris à tout moment de l’année et y admirer la Tour Eiffel, on ne peut pas se rendre dans un parc ou une réserve animalière en pensant que les animaux nous y attendront sagement. Il faut tenir compte du fait que les animaux sauvages se déplacent par troupeaux entiers à travers le continent africain en suivant un calendrier qui ne tient pas compte de nos horaires de vacances! Par exemple, si l’on visite les plaines du Serengeti (le plus connu des parcs de Tanzanie) en février ou mars, on y verra des hordes innombrables de zèbres et de gnous ainsi que de vastes troupeaux d’éléphants; par contre, si on se rend au même endroit en septembre ou octobre, les troupeaux seront clairsemés, la plupart des animaux se trouvant alors plus au nord.

Par contre, certains lieux attirent et retiennent une bonne quantité d’animaux sauvages à l’année longue. C’est le cas par exemple du parc Nakuru, au Kenya, ainsi que des réserves du Tarangire et du cratère Ngorongoro, en Tanzanie. Même au plus fort de la saison sèche, les animaux y trouvent de l’eau et de la verdure et on risque donc d’y faire des rencontres intéressantes à tout moment de l’année! Si on planifie un safari sur mesure, mieux vaut donc consulter une carte des mouvements migratoires des animaux, disponibles sur plusieurs sites Internet.  

5. Choisir la taille de son groupe.

À moins que l’on ait décidé de partir seul(s) ou qu’on ait la chance d’avoir des amis avec qui partir en groupe restreint, il faudra choisir un groupe auquel se joindre et pour faire un choix éclairé, plusieurs facteurs doivent être considérés. Se sentira-t-on plus en sécurité si le groupe est accompagné par un(e) Québécois(e)? On choisira alors un voyage qui garantit ce type d’accompagnement et on essaiera de rencontrer l’accompagnateur(trice) pour voir si son style et son énergie nous conviennent. Le voyagiste garantit-il le départ, sans égard au nombre de personnes inscrites ou exige-t-il un nombre minimal d’inscriptions? À quel moment ce minimum doit-il être atteint pour que le départ soit confirmé? Quelle est la taille maximale du groupe? Pour ma part, j’estime que la taille optimale est de 8 à 10 participants; à raison de 6 à 8 passagers par véhicule (incluant guide et chauffeur), le groupe pourra alors se répartir dans deux véhicules qui pourront se suivre facilement. Si on est unilingue francophone, on n’oublie pas de s’assurer que le guide et/ou le chauffeur parleront le français.

6. Étudiez attentivement les activités culturelles proposées.

Bien que les visites des parcs et réserves constituent le cœur d’un safari-photo, tous les voyagistes proposent aussi quelques activités culturelles. Mais attention, toutes ces activités ne se valent pas! Lorsqu’on nous promet une visite « dans un village typique », se terminant par un « spectacle de danses typiques » et une chance d’acheter « de l’artisanat typique », il y a de bonnes chances que le village dans lequel on nous conduira ait été construit pour des fins touristiques et que la principale, sinon la seule, occupation de ses habitants consiste à recevoir jour après jour des groupes de visiteurs. Pour avoir un aperçu de la vie réelle des habitants d’une région ou d’une tribu donnée, il faut faire affaire avec un voyagiste dont le correspondant africain a créé de véritables liens avec ces gens. Demandez à votre voyagiste des renseignements sur son correspondant africain, sur le type de services qu’il propose et l’engagement qu’il manifeste face aux communautés où il vous conduira. Parce qu’en plus d’être une occasion de prendre de superbes photos d’animaux, un safari en Afrique peut devenir une expérience humaine qui vous laissera un souvenir impérissable!

Anne Michaud, collaboratrice du Devoir
Texte et photos Anne Michaud

Ce voyage a été rendu possible grâce à la collaboration de l’agence Voyages Fleur de Lys / Dupuis (www.groupevoyagesvp.ca).

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