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Le charme sauvage de l’Atlantique Nord
06-04-2021

Le charme sauvage de l’Atlantique Nord

Charles Richer

Par Kristen Pope

 

Les grands espaces et les paysages incroyables de l’Islande et des îles Féroé se prêtent parfaitement à un voyage au cœur de la nature et loin de la foule. Faites étape dans ces deux destinations pittoresques pour vivre une aventure inoubliable au grand air.

 

Premiers pas en Islande

 

Notre vol de nuit a atterri à Reykjavík, la capitale, à 6 h 15 du matin sous une pluie battante. Les clés de notre voiture de location en main, mon mari et moi sommes allés reprendre des forces dans un petit café qui nous a servi une soupe aux brocolis, du pain encore tout chaud et des pâtisseries, le tout arrosé de café.

 

L’autocollant apposé sur la portière de la voiture de location nous a fait rire : « attention aux coups de vent ». Nous avons vite compris que ce n’était pas une blague. Les rafales qui balaient l’île peuvent effectivement facilement arracher une portière. C’est « l’effet trampoline », comme le disent les médias locaux, la valse du vent.

 

Nous avons fait le plein de sandwichs et de grignotines, puis nous avons enfilé des couches de vêtements chauds, un imperméable, un pantalon de pluie et des chaussures de randonnée. Nous étions enfin prêts pour notre road trip sur la côte sud de l’Islande.

 

L’Islande est une terre de feu et de glace, donc nous avons rapidement découvert ses incroyables volcans et glaciers. La plage de sable noir de Reynisfjara, la géologie étonnante de Geysir et le kaléidoscope de couleurs du cratère du volcan Kerið nous ont laissés sans voix. Nous avons pu voir la faille de Silfra qui sépare deux plaques tectoniques, puis visiter le parc national de Þingvellir.

 

La lagune glaciaire de Jökulsárlón était remplie de morceaux de glace ancienne, certains grands comme une pièce entière, d’autres, petits comme des galets. Nous avons savouré la quiétude des lieux où, presque seuls au monde, nous avons écouté la glace se détacher et tomber dans l’eau dans un « plouf » retentissant en déclenchant une série de petites vagues.

 

L’eau à l’état liquide a été un autre thème du voyage avec de nombreuses chutes le long du chemin. Nous avons fait des randonnées autour des chutes Skógafoss et Seljalandsfoss, et bien d’autres ont ponctué notre balade sur la route brumeuse d’où se dégageait une atmosphère empreinte de mystère.

 

À la découverte des îles Féroé

Le temps est passé vite en Islande. Un vol d’une heure et demie plus tard, nous étions déjà aux îles Féroé, archipel dans l’Atlantique Nord qui forme une communauté autonome au sein du royaume danois. Si l’Islande attire des voyageurs du monde entier, les îles Féroé restent une destination hors des sentiers battus : nous y avons surtout rencontré des gens du coin et des moutons. La lumière commençait à baisser derrière les collines sur la route de l’aéroport à notre résidence et les troupeaux de brebis avec leurs agneaux se retiraient pour la nuit. Notre hôte nous a accueillis avec un assortiment de viandes, fromages, pains, poivrons tranchés, tomates et divers condiments. « Vous devez avoir faim », nous a-t-il dit avant de nous laisser manger et nous reposer, déjà impatients de découvrir les lieux le lendemain.

 

Les routes pittoresques des îles Féroé sont marquées d’une fleur jaune : c’est la renoncule, la fleur nationale. Nous avons donc décidé de suivre ces étroits et sinueux rubans d’asphalte en prenant le temps de nous arrêter et d’écouter la symphonie de bêlement des moutons en train de paître et gambader de colline en colline.

 

Nous avons lacé nos chaussures de randonnée pour explorer l’incroyable topographie du coin sur des sentiers encore plus accidentés que ceux que nous avons arpentés en Islande. Certains des plus prisés grimpent tout droit sur le flanc des montagnes et serpentent le long de crêtes tapissées de mousse glissante, où les possibilités de chute vertigineuse sont bien réelles. Nous avancions avec vigilance vers la chute Bøsdalafossur et le fameux « lac flottant » qui semble être placé au-dessus de l’océan. Nous avons profité de l’illusion d’optique, mais sans trop nous approcher du précipice. Et par une journée de temps radieux, nous avons aussi exploré un village et découvert des points de vue spectaculaires sur la chute Múlafossur.

 

Le festival nautique de Vestmanna battait son plein lors notre visite. Nous avons donc pris un bateau pour une excursion jusqu’aux falaises maritimes et grottes où les macareux moines, les fulmars et les guillemots font leur nid. Puis, nous sommes restés pour regarder les marins féroïens participer à des compétitions d’aviron et à d’autres événements festifs.

 

Nous voulions aller voir l’importante population de macareux sur l’île Mykines, mais la météo aurait pu gâcher le trajet de retour en traversier et nous faire manquer notre vol. Une prochaine fois, peut-être? Ces contrées sauvages de l’Atlantique Nord nous réservent encore bien des surprises…

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